Risques alimentaires
Les aliments sont contrôlés par divers organismes nationaux et européens.
Que savons-nous de la qualité sanitaire d'un aliment ?
La qualité sanitaire d’un produit suppose qu’il n’engendre aucun empoisonnement consécutif à l’ingestion d’aliments contaminés.
Des protections sont mises en œuvre pour éviter les contaminations.
Dans les produits animaux,
il a été mis en place un contrôle de traçabilité des animaux,
permettant de suivre la vie d'un animal, de l'éleveur au consommateur.
Cette mesure a permis un renforcement des contrôles par les services
vétérinaires.
Autres mesures de sécurité :
Abattage systématique des troupeaux contaminés par une maladie transmissible.
Interdiction d'administrer des hormones aux animaux destinés à l'alimentation humaine (1988).
Interdiction d’importer des animaux ayant consommé des hormones (accord européen confirmé en 2012).
Les farines animales avaient été interdites dans l'alimentation du bétail en 2001 suite à une épidémie d'encéphalopathie spongiforme bovine (maladie transmissible chez l'homme, sous le nom de maladie de Kreuzfeld Jacob). Mais cette interdiction est partiellement levée depuis que la Commission européenne a voté, le 18 juillet 2012, en faveur de la réintroduction de ces farines animales (ou "protéines animales transformées", "PAT") de non-ruminants dans l'alimentation des poissons. Le texte devrait entrer en application le 1er juin 2013. Cette réintroduction pourrait ouvrir la voie à une levée de l'interdiction des "PAT" pour l'alimentation des non-ruminants (porcs, volailles)...
Soupe de poisson à la chinoise
La Listéria et les salmonelles sont détruites par la pasteurisation ou par une cuisson prolongée.
Les intoxications alimentaires
La listériose
C'est une infection rare mais grave causée par la bactérie Listeria monocytogenes. On peut la trouver dans les fromages
au lait cru (ainsi que le fromage vendu râpé), les produits de
charcuterie cuite tels que les rillettes, pâtés, foie gras, produits en
gelée, etc, les produits de charcuterie type jambon, les poissons
fumés, les coquillages crus, les préparations de type surimi, tarama,
etc, les graines de soja germées.
Cette bactérie résiste au froid mais est sensible à la chaleur.
La
listériose se transmet essentiellement par ingestion d'aliments
contaminés.
Elle touche préférentiellement les sujets dont le système
immunitaire est altéré ou immature : les immunodéprimés (en particulier
les personnes atteintes de cancer, de maladies hépatiques ; les
transplantés et les sujets sous hémodialyse), les femmes enceintes et
les nouveau-nés, et les personnes âgées.
La meilleure
prévention pour ces personnes à risque consiste à éviter la
consommation des aliments les plus fréquemment contaminés et à
respecter certaines règles lors de la manipulation et la préparation
des aliments :
- Enlever la croûte des fromages.
- Laver soigneusement les légumes crus et les herbes aromatiques .
- Cuire les aliments crus d'origine animale (viande, poissons, charcuterie crue telle que les lardons).
- Préférer les produits préemballés qui
présentent moins de risque d'être contaminés.
Ces mesures sont
suffisantes pour éliminer les germes qui se trouvent en plus grande
quantité en surface de ces aliments.
Les steaks hachés, qui sont des aliments reconstitués doivent impérativement être cuits à coeur.
Éviter des contaminations d'un aliment à l'autre
Conserver les aliments crus (viande, légumes, etc.) séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés.
Après
la manipulation d'aliments non cuits, se laver les mains et nettoyer
les ustensiles de cuisine qui ont été en contact avec ces aliments.
Les règles habituelles d'hygiène doivent également être respectées :
- Les restes alimentaires et les plats cuisinés doivent être réchauffés soigneusement avant consommation immédiate.
- Nettoyer fréquemment et désinfecter ensuite avec de l'eau javellisée son réfrigérateur.
- S’assurer que la température est suffisamment basse (4°C) ;
- Respecter les dates limites de consommation.
Source : Institut de veille sanitaire. Site https://www.invs.sante.fr/surveillance/
Les salmonelloses
Les salmonelloses sont des maladies infectieuses causées par des
salmonelles, bactéries qui infectent le tube digestif et provoquent
principalement des troubles digestifs.
La transmission à l’homme se
fait le plus souvent par voie alimentaire, en consommant des aliments
d’origine animale contaminés, consommés crus ou peu cuits (viandes, oeuf ou lait) et plus rarement par celle de fruits frais ou de légumes crus contaminés par des fèces animales.
Le respect de recommandations simples permet de réduire les risques liés à la consommation d’oeufs crus ou peu cuits.
Après leur achat, ils doivent être placés rapidement dans le
réfrigérateur (4° C) ; leur durée de conservation ne doit pas excéder 2
semaines.
Les préparations à base d’oeufs sans cuisson
(mayonnaise, crèmes, mousse au chocolat, pâtisseries …) doivent être
préparées le plus près possible du moment de la consommation et
maintenues au froid entre-temps.
Par ailleurs, il est recommandé, aux
personnes les plus sensibles (jeunes enfants, femmes enceintes, personnes âgées), de ne pas consommer d’oeufs crus ou peu cuits.
Enfin, les viandes hachées et les viandes de volaille doivent être consommées cuites " à coeur ".
Le risque de transmission, à l’homme, et à l’enfant en particulier, des salmonelles par les animaux, notamment par les nouveaux animaux de compagnie (reptiles),
peut être réduit par le nettoyage des mains au savon, après contact
direct avec l’animal, et par l’absence de contacts entre l’animal et
les zones de préparation des aliments.
De plus, les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées doivent éviter la compagnie de ces animaux.
Le botulisme
L'intoxication
alimentaire résultant de l’ingestion d’un aliment contenant de la
toxine botulique préformée (Clostridium botulinum) provient le plus
généralement des salaisons, charcuteries et conserves d’origine
familiale ou artisanale.
Les mesures de prévention reposent sur les règles d'hygiène simples lors de préparation de conserves familiales.
Par ailleurs, les toxines botuliques sont thermolabiles et détruites par ébullition pendant 10 minutes.
Source : Institut de veille sanitaire. Site https://www.invs.sante.fr/surveillance/
Conserve de ratatouille du jardin
Autres risques alimentaires
Les OGM.
La non-dangerosité des produits contenant des Organismes
Génétiquement Modifiés n’a pas encore été totalement démontrée ; les
OGM entrent pourtant déjà dans la composition de nombreux produits.
Au-delà de 1%, mention doit en être faite sur l’étiquette du produit
fini.
Depuis le 1er juillet 2012, les produits qui ne contiennent pas d’organismes génétiquement modifiés peuvent présenter la mention “sans OGM”. Le consommateur pourra désormais choisir sa viande, produits laitiers, poissons et oeufs provenant d'élevage sans OGM, en sachant que cette mention peut être obtenue s’ils sont
issus de matières premières contenant au maximum 0,1 % d’OGM. Le miel et les produits apicoles pourront être
étiquetés « sans OGM dans un rayon de 3 km ».
Jusqu’à présent la réglementation ne prévoyait que l’étiquetage obligatoire de la présence d’OGM en cas d’utilisation volontaire.
En 2012, la France a réitéré sa demande d'interdiction de mise en culture du maïs génétiquement modifié de la firme Monsanto. Elle «s'appuie sur les dernières études scientifiques» et l' avis de l'Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa), publié le 8 décembre 2011, qui «montrent que la culture de ce maïs présente des risques importants pour l'environnement».
La dioxine.
Il s'agit de molécules produites par des processus de combustion
impliquant du chlore (incinération de déchets, feux de forêts,
industries métallurgiques, blanchiment de la pâte à papier...) qui
s'accumulent dans les sols. Mais la principale source de pollution à la dioxine provient de l'incinération des déchets. Véhiculées par l'air, les molécules se déposent dans les champs et les rivières
et se fixent particulièrement sur les graisses, les viandes, poissons,
œufs et produits laitiers (y compris le lait maternel). De plus, le bétail ingère les végétaux contaminés et
les molécules entrent ainsi dans la chaîne alimentaire.
Toutes ces dioxines accumulées sont susceptibles de dérégler les systèmes hormonaux, de provoquer des maladies de peau, de réduire les défenses immunitaires et de provoquer des cancers.
Les marées noires.
Intoxications des poissons et tous produits de la mer.
Autres risques.
Sont
mis en question également : l'épandage dans les champs des boues
provenant des stations d'épuration, l’utilisation intensive des
engrais, des pesticides, des désherbants ainsi que l’utilisation
excessive des antibiotiques sur les animaux.
Les risques alimentaires dans la cuisine
Éviter les intoxications dans la cuisine
Respecter la chaîne du froid pour éviter le développement des
bactéries.
Les denrées périssables (viande, produits laitiers, crèmes
pâtissières, pâtisserie à la crème, sandwiches, salades composées,
oeufs, fonds de sauce, poissons, crustacés, plats cuisinés, produits
laitiers frais) doivent être immédiatement rangées dans un
réfrigérateur après leur achat.
Protéger les produits entamés
ou extraits de leur emballage d’origine en les mettant dans des
récipients fermés ou en les emballant à l’aide d’un film. Les consommer
rapidement.
Séparer les produits crus des produits cuits :
dans le réfrigérateur, des contaminations entre les aliments crus et
les aliments cuits ou prêts-à-manger peuvent se déclarer.
Mettre les produits ayant des dates limites de consommation les plus anciennes sur le devant et les utiliser en premier.
Ne pas consommer les aliments à date limite de consommation dépassée.
Ne pas consommer les produits contenus dans une boîte de conserve bombée.
Jeter les aliments périssables présentant des signes de détérioration tels que moisissures ou mauvaises odeurs.
Respecter les règles de cuisson
Cuire les viandes rouges jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sang qui coule.
Cuire les volailles jusqu’à ce que la chair soit uniformément et complètement blanche.
Cuire les poissons jusqu’à ce que les tissus soit friables.
Cuire les fruits de mer jusqu’à ce que qu’ils soient opaques et légèrement durcis.
Hygiène dans la cuisine
Se laver les mains avant de commencer à travailler et chaque fois que
cela est nécessaire : après avoir manipulé des viandes crues, des
oeufs, être allé aux toilettes, avoir toussé ou éternué, avoir touché
des déchets ou des animaux.
Utiliser du savon et de l’eau chaude et
sécher les mains avec une serviette propre.
Entre la préparation
d’aliments crus et la préparation d’aliments cuits ou prêts-à-manger,
nettoyer les ustensiles de cuisine et les surfaces de travail, la
vaisselle utilisée (pour éviter les contaminations entre aliments).
Recouvrir toute blessure non infectée d’un pansement imperméable ou d’un gant jetable.
Éviter de travailler au-dessus de la poubelle.
Ne pas fumer lors de la préparation : les bactéries voyagent de la bouche aux doigts grâce aux cigarettes.
Et enfin, se laver les mains avant de passer à table ; veiller à enseigner cette règle d'hygiène aux enfants.
Les organismes de contrôle
L'AOC atteste qu’un produit a été fabriqué dans sa région de production traditionnelle, en respectant l'environnement.
Le label rouge atteste de la qualité gustative constante et supérieure aux produits de l'espèce habituellement commercialisés. Derrière cette appellation, on trouve un cahier des charges sévères et un contrôle constant de la qualité par des organismes indépendants. Il concerne la viande, la volaille, la charcuterie, les produits laitiers, les fruits et légumes… et même les poissons et fruits de mer.
Le label AB (Agriculture biologique) concerne des produits ayant subi des contrôles très stricts et obtenu la certification d'un organisme certificateur agréé. Il atteste que le producteur a respecté le cahier des charges spécifiques et qu'il s'est montré respectueux de l'environnement. Ce label n’est jamais acquis pour plus d’un an.
La DLUO (date limite d'utilisation optimale) : Le fabricant garantit que le produit conserve toutes ses qualités spécifiques (pour un produit surgelé, pour les conserves, le chocolat, les biscuits, etc)
La DLC (date limite de consommation) : pour les denrées périssables. Au-delà de cette date, le produit est interdit à la vente et peut présenter un danger immédiat pour la santé.
L'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) assure des missions de veille, d'expertise et de recherche sur un large champ couvrant la santé humaine, la santé et le bien-être animal, et la santé végétale. L'Agence exerce ses missions en étroite relation avec ses homologues européens.
L'ANSES a publié en 2012 une table de composition nutritionnelle des aliments permettant de connaître leurs principaux constituants (glucides, protéines, lipides et acides gras, vitamines, minéraux)
ainsi que les valeurs énergétiques des aliments. Les données sont
toujours proposées pour 100 g d'aliment : https://www.anses.fr/TableCIQUAL/
Le CNA (Conseil National de l'Alimentation) débat des questions liées à l'alimentation et formule des propositions d'orientations et d'actions en matière de politique de l'alimentation. Il donne des avis quant à l'adaptation de la consommation aux besoins nutritionnels, sur la sécurité des aliments pour les consommateurs, sur la qualité des denrées alimentaire.
L'InVS (Institut de veille sanitaire) réunit des missions de surveillance, de vigilance et d’alerte dans tous les domaines de la santé publique y compris le contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme.
L'AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) coordonne l'ensemble des contrôles et des services de surveillance.
Le CEPR (Centre Européen de Prévention des Risques), créé en 1997, par des collectivités publiques et des mutuelles d'assurance européennes, le CEPR s'appuie sur un réseau d'experts composé de scientifiques, de chercheurs, de professionnels de santé, d'organismes de certification, d'assureurs et de fabricants de produits et services. Il publie la liste des produits retirés de la vente pour des motifs sanitaires. Sources : https://www.calyxis.fr
L'AESA/EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) évalue les risques relatifs à la sécurité des aliments destinés à l'alimentation humaine et animale. L'AESA/'EFSA fournit des avis scientifiques indépendants sur les risques existants et émergents. En conformité avec la nouvelle législation, d’ici décembre 2020, l’EFSA devra réévaluer les additifs alimentaires qui ont été autorisés avant le 20 janvier 2009.