Diabète de type 1

Diabète de type 1

Le diabète de type 1 est dit insulino-dépendant. Le pancréas se trouve dans l'incapacité soudaine de sécréter une quantité suffisante d'insuline.

Les diabètes

Diabète de type 1 : Le pancréas se trouve dans l'incapacité soudaine de sécréter une quantité suffisante d'insuline.

Diabète de type 2 : Le pancréas produit encore de l'insuline, mais de manière imparfaite et l'organisme, de plus, y est moins sensible. Cette résistance à l'insuline est intensifiée par la présence d'un excès pondéral.


Si vous êtes diabétique, les fruits frais ne sont pas à consommer à volonté car ils contiennent tous des sucres simples en proportion variable selon le type de fruits et cet apport doit être pris en compte dans le calcul de la ration glucidique de la journée.

Diabète type 1

Que savons-nous sur le diabète de type 1 ?

Actuellement on compte plus de 100 millions de personnes diabétiques dans le monde.
Le diabète de type 1 apparaît le plus souvent chez l'enfant et l'adolescent ("diabète juvénile").
Le pancréas se trouve dans l'incapacité soudaine de sécréter une quantité suffisante d'insuline.
Le diabète de type 1 se traite donc par un apport régulier d'insuline sous forme d'injections quotidiennes. Il est dit "insulino-dépendant".
Lorsque trop peu d'énergie est disponible pour les cellules à cause de la carence en insuline, le corps puise dans ses réserves de tissus graisseux et musculaires, entraînant  des désordres métaboliques et un amaigrissement.

Des signes indolores mais qui ne passent pas inaperçus

Si le taux de glycémie élevé ne cause aucune douleur, il ne passe pas toutefois inaperçu. En effet le corps envoie des signaux:
- La soif et le besoin fréquent d'uriner. Le taux de glycémie est très élevé et une partie du sucre est éliminée avec les urines. Le corps perd également beaucoup plus d'eau d'où une soif constante due à la déshydratation.
- Un appétit plus grand associé à une perte de poids. En effet le glucose n'est pas utilisé mais éliminé et entraîne une perte de poids alors que les habitudes alimentaires sont inchangées.
- Une fatigue et un épuisement anormal. L'augmentation de l'élimination par les urines induit également une perte de minéraux importants, nécessaires au bon fonctionnement du processus métabolique. Si les cellules du corps n'emmagasinent pas assez d'énergie sous forme de glucose, les performances diminuent, entraînant fatigue et épuisement.
- Des démangeaisons et infections des parties génitales qui proviennent de l'émission d'urine riche en sucre entraînant des proliférations bactériennes. Le diabète sucré peut être la cause de démangeaisons chroniques et de mycoses vaginales récurrentes.
D'autres symptômes peuvent s'ajouter aux précédents tel que vertiges, troubles de la vue, cicatrisation lente, fréquentes crampes aux mollets, démangeaisons, eczéma de la peau et impuissance.

Un diabète équilibré

- Un taux de glycémie trop faible se manifeste souvent par de l'irritation, de la faim, de l'anxiété, des troubles de la concentration et de l'humeur, des maux de tête, un pouls accéléré, de la transpiration, des troubles de la vue, de l'ouïe, une faiblesse de tous les membres et des tremblements.
- Un taux de diabète proche de la normale signifie qu'un bon équilibre entre le glucose sanguin et l'insuline à été trouvé. En effet, pour permettre au glucose de pénétrer dans les cellules, le corps à besoin d'insuline. Si ce mécanisme s'effectue spontanément chez les personnes en bonne santé, il n'en est pas de même pour les personnes atteintes de diabète sucré. Le médecin doit déterminer quelle est la médication adaptée.
Le pancréas ne produisant plus d'insuline, cette hormone doit être "injectée". Le type et le schéma d'action de l'insuline peut varier car il existe des insulines à action ultra rapide, des insulines à action rapide, à action prolongée voire ultra lente et des mélanges des deux sortes et seul le médecin est à même de déterminer le traitement qui convient.

Causes d'un taux de glycémie trop bas

Chez une personne en bonne santé le taux de glycémie  fluctue et se régule de lui-même. Chez les personnes diabétiques, l'organisme n'est souvent plus capable de s'auto-réguler. Lorsque les valeurs de glycémie sont inférieures ou égales à 60 mg/dl, les symptômes d'une hypoglycémie (taux de glycémie trop bas) apparaissent.
Les raisons peuvent en être très diverses :
- Une injection d'insuline trop élevée par accident ou l'ingestion d'une dose trop importante de médicaments oraux.
- La postposition d'un repas ou sa non-prise.
- Un repas pauvre en glucides.
- La sous-estimation d'une activité sportive et l'omission d'un repas préalable, riche en glucides.
- Une perte de poids et donc des cellules qui réagissent mieux à l'insuline.
- Une perte de contrôle du métabolisme dûe à une maladie aiguë - comme la grippe par exemple.
- L'ingestion de bêtabloquants qui font baisser le taux de glycémie.
Pour remédier rapidement à une hypoglycémie, il faut prendre 3 morceaux de sucre dans de l'eau ou du café, ou un verre de limonade ordinaire.

Hyperglycémie (taux de glycémie trop élevé)

Lors de l'hyperglycémie, les mêmes symptômes que décrit lors de la découverte du diabète (soif, besoin d'uriner, appétit, perte de poids, fatigue, démangeaisons, troubles de la vue, etc...) apparaissent de nouveau.
Il faut alors :
- Contrôler le sucre et l'acétone des urines. Lors d'une carence en glucose, l'organisme brûle des graisses et donc produit des déchets acides et de l'acétone. Symptôme :  l'haleine a une odeur acide de pomme rainette.
- Appeler le médecin et boire beaucoup d'eau jusqu'à son arrivée.
- Une fois l'urgence passée, discuter des changements à adopter avec son médecin.

Il est utile de tenir un journal alimentaire afin d'ajuster le traitement si nécessaire.

Le glucagon

Le glucagon est une hormone hyperglycémiante sécrétée par le pancréas. Elle possède des propriétés antagonistes de l'insuline.
En cas de nécessité, le glucagon libère les réserves de glucose au niveau du foie et des muscles pour corriger une glycémie trop basse (inférieure à 0,65 g/l) et tend à ramener cette glycémie à la valeur physiologique de 1 g/L.
L'injection de glucagon est faite chez un patient diabétique ayant perdu connaissance et étant incapable de manger ou de boire un liquide sucré.
Mais son action est de courte durée et le patient doit consommer rapidement des glucides et réaliser des contrôles glycémiques réguliers.

Évolution

Un diabète sucré non traité peut évoluer sans bruit.

A long terme, il entraîne des troubles vasculaires artériosclérotiques et des dommages organiques ou névralgiques. Ce sont principalement les vaisseaux des reins, du coeur, de la rétine et du bas des jambes qui courent un danger.

A savoir :

L'insuline doit être protégée de la chaleur et du froid. A conserver dans le compartiment à légumes du réfrigérateur.
Lors d'un voyage en avion, garder l'insuline dans un bagage à main car, dans la cale de l'appareil, la température peut descendre en-dessous de 0°C.
Prévenir le médecin traitant lors de déplacements.
Avoir toujours à portée de main de quoi se resucrer (collations, limonade ordinaire, morceaux de sucre).
Se procurer un appareil de mesure du taux de glycémie, notamment lors des voyages (décalage horaire=contrôle plus fréquent de la glycémie).
En voyage, prévenir les infections intestinales. Peler les fruits, éviter les glaces, les glaçons, les crudités. Boire de l'eau  en bouteille ou de l'eau du robinet que si elle a été préalablement bouillie.
Emmener également du glucagon et informer toute personne susceptible de vous porter secours rapidement.
L'alcool empêche la libération du glucose du foie, il réduit également les besoins en insuline du corps. Ne pas consommer de boissons alcoolisés en-dehors des repas.


Parlons cuisine et régime alimentaire

Diabète et alimentation

Langue de boeuf en pot au feu pour diabétiques

Une bonne alimentation est la base de tout les traitements pour diabétique. Les conseils donnés aux diabétiques en matière d'alimentation diffèrent peu de ceux donnés aux non-diabétiques : une alimentation variée et équilibrée.
La différence consistera peut-être à fractionner l'alimentation pour maintenir un taux de glycémie régulier et équilibré tout au long de la journée. Veiller à consommer beaucoup de fibres et limiter la consommation de graisses, de sucre, d'alcool et de sel.
Comme pour les non-diabétiques, l'apport calorique doit être composé de 50 à 60 % de glucides et d'un maximum de 30 % de graisse et de 10 à 15 % de protéines.
Privilégier la consommation de légumes verts, sans limitation.

Les glucides

Socca

Les aliments riches en glucides augmentent le taux de glycémie. Ils doivent représenter une large fraction dans l'alimentation quotidienne du diabétique.
Il existe différents types de glucides et pour bien maîtriser sa glycémie, il faut à chaque repas faire le bon choix : glucides à  sucres simples - glucides à sucres complexes.

Les glucides à sucres simples ou rapides comprennent le glucose, le fructose, le saccharose, le maltose et le lactose. On les reconnaît facilement à leur goût sucré (tous les sucres, raffinés ou non, complets ou non, bio ou non) et ne devraient pas être consommés ou occasionnellement et modérément par les personnes diabétiques (chocolat, confitures, miel, gâteaux, viennoiseries, etc).

Les glucides à sucres complexes ou lents sont composés de plusieurs éléments (polysaccharides) dont le plus connu est l'amidon. On le trouve essentiellement dans les féculents :
- céréales et leurs dérivés tels que pain, pâtes, biscottes,
- légumineuses tels que pois chiche, lentilles, haricots
- légumes amidonneux tels que pommes de terre, châtaigne.
Ces aliments n'ont pas un goût sucré prononcé.
Ces aliments peuvent être consommés à chaque repas, dans des quantités limitées cependant.

Les protéines

Lapin à la grecque

10 à 15 % des besoins quotidiens en énergie doivent être comblés par les protéines : viande maigre, poisson, oeufs, lait et produits laitiers comme le yaourt, le fromage, le fromage blanc. Il est important de privilégier aussi les protéines végétales provenant des légumes secs, des produits élaborés avec le soja (haricots de soja, tofu, lait de soja, yaourt au soja, soyu, etc), des céréales et de la levure de bière.

Le poisson de mer contient un minéral, l'iode, essentiel au bon fonctionnement de la thyroïde. Les poissons gras tel que le maquereau, le saumon, le hareng contiennent de bonnes graisses qui apportent les excellents acides gras oméga 3, qui aident à prévenir entre autres les maladies cardiovasculaires.

Les lipides ou graisses

Courgettes farcies

Les lipides n'ont aucune influence sur le taux de glycémie : 1 gr de lipide contient 9 calories et fournit plus de deux fois autant d'énergie que 1 gr de glucide ou de protéine.
Un apport important en matières grasses est apporté notamment par les fromages, le beurre, viandes, saucisses, charcuteries, produits laitiers mais également les fruits secs, le chocolat et les sucreries.
Un apport se fait également sous forme de matière grasse à cuire et à tartiner.

Il existe de nombreuses solutions de remplacement aux aliments contenant beaucoup de graisses :
- Tartiner du pain (complet) avec du fromage maigre ou du fromage blanc plutôt que du fromage riche en graisse.
- Acheter de la viande maigre.
- Utiliser du lait écrémé ou demi-écrémé ou des laits végétaux (avoine, blé, soja).
- Manger régulièrement du poisson.
- Opter pour une alternative végétarienne.
- Pour cuire et rôtir, utiliser de l'huile riche en  acides mono-insaturés tel que l'huile d'olive, huile d'arachide. Elles normalisent le taux de lipides sanguins et aident à réduire un taux de cholestérol élevé. Reste à les utiliser avec modération...
- Cuire sans graisse est possible dans des poêles anti-adhésives ou les grills. Les aliments cuits à la vapeur ou cuit à l'eau ou cuits au four en papillote n'ont besoin d'aucune graisse.
- Le four à micro-ondes convient parfaitement pour une cuisson sans matières grasses.

Les oligoéléments

Rouleaux de printemps

Importants dans le régime du diabétique :
- Le chrome : on le trouve dans les brocolis, haricots verts, pommes de terre, asperges, champignons, germe de blé, la levure de bière, le pain complet. Il augmente l'effet de l'insuline et améliore la capacité d'insertion du glucose sanguin dans les cellules.

Les deux oligoéléments ci-dessous permettent la constitution de réserves d'insuline :
- Le zinc : on le trouve dans les huîtres (teneur la plus importante), crabes, langoustines, le fromage (mozzarella, gouda, emmental, cheddar), la viande de boeuf maigre, le poulet, la dinde, le germe de blé (teneur très importante), le riz sauvage,  le seigle, les flocons d'avoine, le persil, la levure de bière)
- Le manganèse (céréales compètes, noisettes, lentilles, légumes à feuilles vert foncé, levure de bière).

Les fibres

Pain complet au sésame

Les fibres font partie des glucides et sont des substances non assimilées car non digérées. Elles sont pourtant très utiles et leur présence dans un aliment aide à contrôler la glycémie.
Les fibres ont une action sur le taux de graisse dans le sang et stimulent l'intestin. Les aliments riches en fibres donnent un sentiment de satiété et agissent comme des "coupe-faim"et sont donc d'une grande importance pour les diabétiques qui doivent perdre du poids.
On recommande une dose de 30 grammes de fibres par jour. Il est également important de boire beaucoup car les fibres absorbent une quantité importante d'eau.
Les aliments contenant des fibres sont les aliments complets (pain complet, pâtes complètes, riz complet, légumes).
La consommation de fruits, frais ou secs - même s'ils apportent beaucoup de fibres alimentaires - doit être soigneusement surveillée du fait de leur teneur en sucres.

L'index glycémique

On appelle index glycémique le pouvoir sucrant d'un aliment en rapidité et en intensité. Il s'exprime en pourcentage. Pour le déterminer, on utilise un aliment de référence (le plus souvent le glucose) dont la valeur est fixée à 100%.
Plus l'index glycémique d'un aliment est bas plus l'élévation de la glycémie après consommation de cet aliment sera lente.
Il existe des tableaux de conversion des glucides qui sont une aide précieuse pour les diabétiques. S'ils ne différencient pas l'influence des différents glucides sur le glucose sanguin, ils permettent tout de même de savoir avec quelle rapidité le taux de glycémie varie suite à l'ingestion de tel ou tel aliment.
Les aliments à faible indice glycémique sont les fruits en général (sauf la banane, le raisin, les jus de fruits).
Avec un indice glycémique faible et un apport riche en fibres, la salade et les légumes verts contiennent beaucoup de vitamines et de minéraux. Il est très intéressant de les inclure à chaque repas.

Les édulcorants

Ce sont des produits sucrants qui confèrent aux aliments une saveur sucrée.
On distingue deux grandes familles d'édulcorant :
- Les édulcorants caloriques ou édulcorants de masse : Ce sont des sucres-alcools ou polyols (tous leurs noms se terminent par -ol : sorbitol, lactitol, xylitol, maltitol, etc). Les polyols absorbent l'eau dans les intestins et servent de milieu de culture pour les bactéries intestinales. Absorbés en grandes quantités, ils donnent lieu à des maux de ventre et des diarrhées. Ils sont caloriques (2.4 kcal/g), mais n'agissent pas ou peu sur la glycémie. Le fructose fait également partie de cette famille, mais il apporte 4 kcal/g et son indice glycémique est faible. Son emploi en tant qu'édulcorant est de plus en plus discrédité car il augmenterait certaines graisses du sang.
- Les édulcorants non caloriques ou édulcorants intenses : Ce sont des édulcorants de synthèse dont le pouvoir sucrant, selon le produit, peut être de 30 à 600 fois plus élevé que celui du saccharose. Les édulcorants les plus connus sont l'aspartame, l'acésulfame-k, la saccharine, les cyclamates, les glycosides de la stevia.

Attention aux étiquettes ! Certains produits dits "sans sucre"(= pas plus de 0,5 g de sucres par 100 g ou par 100 ml), "light"(= 30% de moins qu'un produit ordinaire similaire) peuvent contenir des sucres (sorbitol ou fructose).
un produit "allégé" contient 25% de moins de produit incriminé que le produit habituel
Les édulcorants type aspartam en poudre ou sucrette sont autorisés car non absorbés par l'intestin mais leur consommation fait l'objet de controverses et l'examen de leur innocuité (2012) est en cours d'études à l'EFSA (autorité de sécurité alimentaire européenne).

Cependant, ces produits maintiennent  une appétence pour le gout sucré - dont il faudrait justement se déshabituer...


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