Noël
Noël est une fête familiale qui associe les réjouissances païennes du renouveau, du nouvel an, et la célébration religieuse de la naissance du Christ.
Que savons-nous sur la fête de Noël ?
Sapins aux amandes
Noël est une fête familiale qui associe les réjouissances païennes du renouveau, du nouvel an, et la célébration religieuse de la naissance du Christ.
Le point commun de toutes ces festivités est le cadeau, l'offrande d'une douceur, d'une friandise, surtout quand celle-ci se fait par l'intermédiaire d'une des grandes figures des mythes populaires (Saint Martin en Belgique, en Allemagne, aux Pays Bas, Saint Nicolas dans le nord et l'est de la France, le père Noël).
Parlons cuisine
Un usage ancien, établi dans de nombreuses régions,
voulait que parrains et marraines offrent à leurs filleuls un gâteau
anthropomorphe : pantin, enfant emmailloté ou simple fuseau.
En Ardèche, ce gâteau est le "père Janvier" ; dans le Nord, c'est le
"cougnou" (le kerstbroden
flamand), en pâte
briochée garnie de raisins
et poudrée de sucre,
également appelé "cugnot" ou "cougnat" ; dans le Berry, c'est le
"naulet".
La tournée des maisons du village par les enfants dans la nuit de Noël
est une coutume très ancienne.
Voeux de prospérité et chansons rituelles se traduisaient en
contrepartie par diverses offrandes, essentiellement alimentaires : lard,
oeufs,
farine,
friandises, fruits secs, pâtisseries.
En Bourgogne,
la "cornette", gaufre
de maïs
roulée en cornet, donnait même son nom à la quête.
En Touraine, les enfants recevaient le "guillauneu", galette
allongée et fendue aux deux bouts, spécialement préparée pour la
circonstance.
Bûche de noël et Pain d'épices
Mais le nouvel an et surtout Noël restent consacrés
par un repas, dont la composition et le déroulement respectaient naguère
un rituel précis.
Manifestations des liens étroits qui unissaient la cellule familiale, le
repas de Noël, dans la plupart des pays d'Europe, comportait toujours
(et comporte encore souvent) un gâteau spécifique : en Angleterre, c'est
le Christmas pudding ; en Allemagne,
le Stollen aux fruits
confits est l'équivalent de la bûche
française.
En Alsace,
ce sont le Birewecke, pain
aux fruits secs et aux fruits confits, qui accompagnait les compotes,
et les Lebkuchen (pains
d'épice), de tradition avant la messe de minuit.
En Corse,
la strenna, tourte au broccio,
est plus particulièrement préparée pour le jour de l'an.
C'est en Provence que le "gros souper" de la veillée de Noël a conservé
le plus fortement la tradition du repas cérémoniel. Il se termine encore
bien souvent par les "treize desserts de Noël" : pompe à l'huile, raisins
secs, pâte de coings,
calissons, nougat, fougasse,
cédrats
confits, noix
et noisettes,
poires
d'hiver, prunes
de Brignoles, figues
sèches, amandes,
dattes.
Dans d'autres provinces, le repas de noël était au contraire très
frugal, comme en Bretagne,
où le jeûne était un moyen de faire exaucer ses voeux ; on se
rassemblait alors après la messe pour manger des crêpes
chaudes ou une collation très simple, terminée par la traditionnelle
fouace en étoile.