Saint Nicolas
Partout, le bon Saint-Nicolas (Père Noël) rend visite à Noël aux gentils enfants et distribue des clémentines, du pain d'épice ou autres friandises...
Un beau prénom
Nicolas est un prénom d'origine grecque : Nikólaos.
En grec ancien, Niki signifie "victoire" et Laos signifie "peuple".
Quand Nicolas de Myre devint le Bon Saint Nicolas
Les origines asiatiques
Nicolas de Myre naquit dans les années 270, dans un pays qu'on appelait la Lycie, au sud de la Turquie actuelle, sur les bords de la Mer Méditerranée. Cette région était intégrée à l'Empire romain; son père était chrétien et c'était une famille aisée. Sa mère était la soeur de l'évêque de Myre, ville située sur la même côte méditerranéenne.
Au Moyen Age, sur les vitraux et les fresques, on représentait Nicolas en nourrisson, repoussant le sein maternel pour en faire profiter les plus pauvres. On raconte que, lorsque ses parents moururent de la peste, le jeune Nicolas hérita d'une grande fortune et qu'il n'eut de cesse de partager ses biens.
Ces légendes ont traversé les siècles mais on en sait peu sur ce qu'il vécut réellement.
Il semble qu'après avoir été ordonné prêtre, il devint supérieur d'un monastère puis évêque, à Myre (aujourd'hui Demre), reprenant la mitre de son oncle lorsque celui-ci décéda.
Mais l'avènement de l'Empereur Dioclétien vint bouleverser la région; en effet, Dioclétien déclencha contre les chrétiens la persécution la plus dure que l'église eut à supporter, et cela pendant dix ans. Nicolas fut jeté en prison et n'en ressortit qu'à l'avènement de l'Empereur romain Constantin. Celui-ci, à partir de 312, garantit aux chrétiens une tolérance totale de leur culte. Dès lors, Nicolas reprit sa cure et se remit à oeuvrer pour le bien-être de ses ouailles.
Il serait décédé un 6 décembre 343 ou 352.
Naissance du Saint
Son tombeau, à Myre, devient rapidement un lieu de pèlerinage. Au XIème siècle, ses reliques furent transportées à Bari (Italie du sud). Certains affirment que ce sont des marchands italiens qui volèrent les restes du saint... D'autres racontent que ces marins de Bari vinrent plutôt sauver les restes du Saint, après les attaques des Maures...
Mais aujourd'hui encore, entre le 07 et le 09 mai, on continue de fêter Saint Nicolas de Myre dans la ville italienne. Et le 9 mai, les pères dominicains de Bari prélèvent ce qu'ils appellent la "manne", dans le tombeau du saint : ils y recueillent, chaque année, trois verres d'un étrange liquide...
Nicolas et ses patronages
Le "bon Saint Nicolas" est invoqué aussi bien en Orient où il est le patron des Russes, qu'en Occident où il est le patron de la Lorraine et de la ville de Fribourg, en Suisse. Mais il est aussi le patron des navigateurs, des voyageurs, des pélerins, des prisonniers, des avocats, des célibataires, des marins-pêcheurs, des tonneliers, des veuves, des personnes dans la misère, des écoliers et écolières...
Toponymie
Il existerait en France trente-deux communes portant le nom de "Saint Nicolas".
Les légendes du Saint
On raconte que....
A peine sorti du sein maternel, Nicolas se serait tenu debout, sans l'aide de personne, fermement campé sur ses petites jambes.
On raconte que...
Dans la ville de Patara, là où Nicolas vécut ses années de jeunesse, un marchand avait eu trois filles. Lorsqu'arriva le temps de les marier, cet homme tomba dans la désolation car, son commerce périclitant, il s'aperçut que jamais il ne parviendrait à réunir assez d'argent pour les marier dignement. Les garder au foyer ? Impossible; il ne pouvait les nourrir toutes. Il ne trouva qu'une seule solution : proposer aux trois jeunes filles de se prostituer.
Nicolas, apprenant la triste nouvelle, s'en fut le soir même sur le toit de la maison du marchand et, par la cheminée, il vida trois sacs d'or.
On raconte que...
Un homme se désespérait car son épouse ne lui donnait que des filles. Il vint adresser une prière à Saint Nicolas : "Bon Saint Nicolas, fait que mon prochain enfant soit un fils! S'il naît, je promets de te donner une grande coupe, toute en or !". Et neuf mois plus tard, son épouse mit au monde un garçon. L'homme tint sa promesse et offrit à Nicolas une coupe en or. Oh, pas tout à fait celle qu'il avait promise, non, pas la plus grande; plutôt la plus petite qu'il put trouver... "Le Saint n'y verra rien, il est au-delà des petites mesquineries de la vie des humains! " pensa-t-il.
Quand son fils sut marcher, l'homme l'emmena pêcher avec lui. Lorsqu'ils furent loin des côtes, l'enfant se pencha, tomba à l'eau et se noya. Le père se souvint alors de la promesse mal tenue et regretta amèrement son avarice. A cet instant, l'enfant refit surface, sauvé par Saint-Nicolas.
On raconte que...
Sur le chemin de Nicée, un boucher rencontra trois écoliers. Il les égorgea, les coupa en morceau et les hacha pour vendre leur viande comme de la viande de mouton. Mais Saint Nicolas ressuscita les trois enfants, rassemblant d'un seul coup leurs chairs dispersées.
On raconte que...
Vers les années 297, un riche citoyen convia ses voisins et toutes le personnalités de la ville à un somptueux banquet. Déguisé en pèlerin, le diable se fit admettre parmi les convives. Quand la nuit tomba, le plus jeune fils du maître de maison alla se coucher; quand il fut endormi, le diable le rejoignit dans sa chambre et l'étrangla.
Pendant ce temps, un mendiant vint frapper à la porte. On le fit entrer. Il demanda à manger loin de la foule; il préférait plutôt qu'on lui donne une gamelle dont il se régalerait dans la chambre du fils de la maison. Ainsi fut fait. Il en redescendit quelques minutes plus tard, accompagné de l'enfant qu'il avait ressuscité. A sa vue, le diable s'enfuit par le plus court chemin. On reconnut bientôt que le mendiant n'était autre que Saint Nicolas.
On raconte que...
Un jour de décembre, une mère faisait chauffer de l'eau dans l'âtre pour laver son enfant. Lorsque le bain fut tiède, elle y plongea le petit. Au-dehors, les cloches de la cathédrale se mirent à sonner à toute volée; on célébrait dans la ville le jour de la fête de Saint Nicolas. La mère courut pour assister aux cérémonies, abandonnant l'enfant dans son bain qui chauffait...
A son retour, elle trouva le bambin qui s'amusait à s'éclabousser d'eau bouillante, miraculeusement protégé des brûlures qui auraient dû le faire mourir.
On raconte que...
Épouvantés, des marins pris dans une tempête se mirent avec ferveur à prier Saint Nicolas. « Je suis là, à vos côtés, je vais vous guider » entendirent-ils. Et, levant les yeux, ils virent le Saint empoigner le gouvernail et d'une voix de tonnerre ordonner à la mer de maîtriser sa colère. Aussitôt, les flots se calmèrent et le bateau atteignit sans encombre le port de Myre. A cet instant, le Saint disparut.
On raconte que...
Le Père Fouettard qui accompagne Saint Nicolas dans ses visites serait une représentation d'un terrible boucher qui tuait des enfants pour en faire des pâtés et que Nicolas aurait puni en l'obligeant à le suivre. Il lui aurait, comme châtiment, donné le vilain rôle de réprimander les enfants désobéissants.
On raconte que...
Après que Saint Nicolas fut enseveli, de ses pieds naquit une source d'eau pure tandis que de son crâne se mit à sourdre une huile parfumée ; on la recueillit et on en oignit les malades qui guérirent instantanément.
Une chanson populaire raconte
Ils étaient trois petits enfants - qui s'en allaient glaner aux champs.
Ils sont allés et tant venus - que sur le soir se sont perdus.
Ils sont allés chez le boucher :
- Boucher, voudrais-tu nous loger ?
- Entrez, entrez, petits enfants, il y a de la place assurément.
Ils n'étaient pas sitôt entrés - que le boucher les a tués.
Les a coupés en petits morceaux - et puis salés dans un tonneau.
Saint Nicolas au bout de sept ans - vint à passer dedans ce champ,
alla frapper chez le boucher :
- Boucher, voudrais-tu me loger ?
- Entrez, entrez Saint Nicolas. Il y a de la place, il n'en manque pas.
- Du petit salés je veux avoir- qu'il y a sept ans est au saloir.
Quand le boucher entendit ça - bien vivement il se sauva.
- Petits enfants qui dormez là, - je suis le grand Saint Nicolas.
Le grand Saint étendit trois doigts - les trois enfants ressuscita.
Le premier dit : " j'ai bien dormi. "" - Le second dit : " et moi aussi. "
« Je me croyais au paradis » - A ajouté le plus petit.
Porter la crosse...
Dans le nord de la France, une tradition a institué que les garçons non mariés qui atteignent la trentaine fêtent Saint-Nicolas le 6 décembre, comme les filles célibataires de 25 ans coiffent Saint Catherine le 25 novembre.
On dit, ce jour-là, qu'ils portent "la crosse de Saint-Nicolas"!
Du Saint Nicolas au Père Noël
Une naissance américaine
En 1626, en Amérique du Nord, Pierre Minuit, un Belge dont les parents avaient fui les guerres de religion, achète aux Indiens Manhates l'île de Manhattan pour 60 florins. Il y fonde la Nouvelle Amsterdam. Quand les Anglais prennent cette ville, en 1664, lors de la guerre anglo-néerlandaise, ils la rebaptisent New York.
Les 40 ans d'occupation hollandaise ont laissé des traces dans la ville et dans sa région, en particulier pour toutes les coutumes héritées du vieux pays. Aucun émigrant n'a oublié de fêter la Saint Nicolas - ou Sinter Klaas - ou Santa Claus -, chaque 6 décembre. Le bon Saint à la barbe blanche, vêtu d'un manteau à capuche ou d'une chasuble d'évêque est connu de tous.
Mais la société protestante américaine ne voit pas d'un très bon oeil ce Saint catholique qui se promène dans les rues pour distribuer des cadeaux. On estime que, si fête des enfants il doit y avoir, elle devrait plutôt se célébrer le jour de la naissance de Jésus. Et peu à peu, la coutume se déplacera de 19 jours. Cependant, aux États Unis, le 24 décembre, c'est toujours un Santa Claus (ou Santa) qui vient déposer les jouets destinés aux enfants.
Les pays protestants du centre de l'Europe, pour la plupart, débaptisèrent le Saint qui prit le nom de Père Noël, father Christmas en Angleterre, Weinachtsmann en Allemagne, etc, contrairement aux Hollandais qui conservèrent la tradition de la fête du Sinter Klaas, le 6 décembre.
Indéniablement, au niveau vestimentaire, le Père Noël a beaucoup hérité de son père, le Saint Nicolas ! Par effet de masse, ses oripeaux se sont uniformisés. A peu près partout dans le monde, il est désormais vêtu d'un manteau à capuche et d'un pantalon rouge, tous bordés de blanc. Il a aussi abandonné sa mission de redresseur de tort : plus de Père Fouettard, plus de verges, plus de questions gênantes aux enfants qui n'ont pas été sages. Le Père Noël donne, lui, sans compter.
Les Dictons du jour et de la nuit
Neige de Saint Nicolas donne froid pour trois mois. Mais Saint Nicolas marie les filles avec les gars.
(Et ils n'auront plus froid!)
Saint Nicolas, ici et ailleurs
Partout, le bon Saint-Nicolas rend visite aux gentils enfants et distribue des clémentines, du pain d'épice ou autres friandises. Mais attention aux garnements! Le bon Saint est toujours accompagné par le Père Fouettard qui se charge de punir les enfants turbulents!
Les acteurs de la Fête
Saint Nicolas est le vieil homme solennel qui récompense les enfants sages.
L'âne, la mule ou le cheval : C'est sur son dos que le Saint se déplace. Pour l''amadouer, il s'agit de lui laisser quelques sucres et une carotte au pied de la cheminée la veille de son passage.
Le (ou les) Père(s) fouettard(s) se tiennent aux côtés du Saint Nicolas pour morigéner les enfants qui n'ont pas été sages. Ils doivent faire peur, ils ont souvent le visage grimé de noir ou mangé par une grosse barbe noire et sont vêtus de robes sombres à larges capuches, tenues à la taille par une corde. Ils portent parfois des cornes et une queue et un manteau en peau de bête. La pire punition qu'ils puissent affliger est d' emmener dans un grand sac ou dans une hotte l'enfant qui se serait mal conduit. Parfois, ils distribuent, au lieu de cadeaux, des oignons et des pommes de terre.
Leurs accessoires : un grand bâton ou un martinet, des verges ou quelques triques à destination des enfants récalcitrants.
Souvent, pour annoncer leur passage, ils font beaucoup de bruit avec leurs bâtons ou leurs fouets.
Nord de la France
A la Saint Nicolas, les garçons organisent une immense farandole; ils attendent les filles à la sortie des écoles et les bombardent de farine. Celle qui en est toute blanche est assurée d'avoir la chance avec elle toute l'année.
En compagnie de Saint Nicolas et du Père Fouettard, des personnages “géants” défilent dans les rues.
Est de la France
Saint Nicolas est devenu le patron des Lorrains grâce à un croisé qui, revenant de l'Orient et passant par l'Italie, reçut (ou vola?) les os d'un doigt de Saint Nicolas; il donna la relique à son église et dès lors un pèlerinage fut créé. De nombreux miracles lui furent attribué dont celui de la victoire du duc de Lorraine contre Charles le Téméraire.
En Alsace et en Lorraine, Les fêtes de Noël ne durent pas le temps d'un réveillon, mais s'étalent de la fin novembre au début janvier. Le départ est donné avec la Sainte-Catherine, le 25 novembre, le 2 décembre, la première des 4 bougies de la couronne de l'Avent est allumée. Saint Nicolas arrive le soir du 5 décembre et distribue de friandises aux enfants sages tandis que son âne va punir les garnements.
(Cette nuit-là, les enfants mettent leurs chaussures devant la porte car Saint Nicolas ne manquera pas d'y déposer pains d’épice, “Männele” (brioche en forme de bonhomme), clémentines, chocolats, etc.
En Alsace, le père Fouettard est appelé Hans Trapp ou Rupelz.
En Autriche
En Autriche, Saint Nicolas s'appelle Santaklos ou Nikolo, Niglo ou Klos. Santaklos apparaît dans la rue avec les Krampus, personnages effrayants vêtus de grands manteaux de fourrure et affublés d'un masque du diable. Si les enfants ont été obéissants, le Klos leur distribue des fruits de l'hiver et de petits cadeaux.
Dans certaines régions, Santaklos défile avec les Schab, des personnages entièrement couverts de sortes de houppelandes en paille, munis de longues antennes. Ils marchent devant le Santaklos et ont pour mission de chasser les démons de l'hiver en claquant leurs fouets et marquant bruyamment la cadence.
Plus tard, dans la nuit noire, on entend frapper trois fois à la porte. Les enfants tremblent : seront-ils récompensés ou punis? Les enfants ont mis leurs souliers à proximité pour recevoir leurs récompenses s'ils se sont bien conduits.
Dans les maison, par politesse et pour lui souhaiter la bienvenue, on laisse sur la table un verre de vin chaud et du sucre pour l'âne.
En Allemagne
Saint Nicolas fut fêté dans toute l'Allemagne jusqu'à la Réforme, au 16e siècle. La tradition ne perdura que dans les régions restées catholiques.
Niklaus (ou Klausenmann en Bavière) descend du ciel avec le Knecht Ruprecht (Père Fouettard) qui est vêtu de peaux de bête. Ils arrivent dans une luge chargée de friandises. Dans la région de Hanovre et en Westphalie, Saint Nicolas est nommé Klas ou Bullerklas,
Le Père Fouettard, en Bavière, est nommé Krampus. Ses verges sont trempées dans du vinaigre pour que les coups cuisent plus fort. En Rhénanie, en Silésie, on le nomme, selon les villages, Pelzbock, Rasselbock, Pelznickel, Pelzruppert, Bartel.
Au Grand-Duché de Luxembourg
« Kleescken » - Saint Nicolas - arrive dans un carrosse tiré par des chevaux. Ailleurs, on dit qu'il arrive en bateau. Il est suivi du Père Fouettard qui porte de nombreux petits fouets. Ils défilent dans la ville et se rendent à l’Hôtel de ville où les enfants les attendent.
En Belgique
Le soir du 5 décembre, les enfants préparent une table pour accueillir Saint-Nicolas : un bon verre de vin, une carotte pour son âne, et une croûte de pain pour son valet. Le lendemain matin, après son passage, on retrouve les cadeaux dans la maison. Ce Saint Nicolas ressemble au Père Noël mais on dit qu'il vient d'Orient dans un bateau chargé d'oranges et de jouets qu'il dépose la nuit dans les cheminées.
En Wallonie
La tradition de l'Avent vient se superposer à celle de Saint Nicolas. Durant les 4 semaines de l'Avent, les enfants "mettent les souliers à Saint Nicolas". Chaque matin Saint Nicolas leur dépose de petits cadeaux (spéculoos en forme de Saint Nicolas, guimauves, massepains en forme de légumes, mandarines, etc). Quand il le décide, mais avant le 6 décembre, il va déposer de plus gros cadeaux; ainsi, chaque matin, on entend les conversations des enfants devant les écoles : « Il est passé chez toi hier ? Ah, pas encore chez moi ! ».
En Flandre :
Dans la nuit du 5 décembre, Ouwe Sunderklaas (le vieux Saint Nicolas) et son valet Pierre le Noir défilaient dans les rues accompagnés d 'hommes masqués et munis de bâtons. Ceux-ci entraient dans les maisons et obligeaient les filles à danser.
En Suisse
La Saint Nicolas est fêtée dans quelques régions bien spécifiques, surtout en Suisse alémanique. A Zürich, par exemple, Samichlaus avec son Schmutzli grimé de noir distribue des friandises aux enfants. Le Schmutzli est, dans la légende, un pauvre bûcheron chez qui Saint Nicolas s'était arrêté pour se réchauffer. A cause de sa pénible tâche, le bûcheron a les mains et le visage sale (schmutz = sale). En quittant sa maison, le sac du Samichlaus, rempli de cadeaux, s'est déchiré et son contenu est tombé peu à peu, tous les petits cadeaux roulant au sol. Heureusement, le Schmutzli est arrivé et grâce à sa lanterne, il a retrouvé tous les petits paquets. Depuis lors, le Samichlaus a décidé qu'il serait son assistant pour distribuer les cadeaux.
Le saint patron de la ville de Fribourg, en Suisse romande, est Saint Nicolas. Sa fête est donc célébrée dans toute la ville; en fin de journée, Saint-Nicolas déambule sur un âne et salue la foule, escorté des pères fouettards qui distribuent des friandises aux enfants. Il est de coutume qu'il adresse au peuple de Fribourg venu l'accompagner un discours moralisateur inspiré des événements de l'année écoulée.
En Tchékie
Le 5 décembre, Saint Nicolas, accompagné des anges et des diables va à la rencontre des enfants. Après les avoir questionnés sur leur bonne conduite, il distribue des friandises. Mais certains trouveront des morceaux de charbon ou des pommes de terre mélangés aux bonbons...
Dans les endroits où il ne défile pas en cortège, les enfants mettent, le soir, leur chaussette devant la maison et le matin ils les retrouvent remplies de friandises.
Au Pays Bas
On raconte que, durant toute l'année, dans sa résidence en Espagne, le Sinterklaas consigne sur son grand livre rouge les bêtises des uns et des autres. Le 5 décembre, avec son grand bateau il débarque dans un port de Hollande, avec son valet Zwarte Piet (Pierre le Noir) qui veille à ce que tout se passe bien, à ce que le nombre des cadeaux soient suffisant et à ce que les enfants peu sages soient punis; son rôle est alors d'aller les jeter dans la mer.
La Fête de Saint Nicolas équivaut en Hollande à la Fête de Noël. Dans les villes sont organisés des défilés de chars, des feux d'artifice, et les Maires des grandes villes - voire la Reine - accueillent le Sinterklaas à son arrivée au port; puis, le héros du jour sur son cheval blanc, avec le Zwarte Piet distribue aux enfants des oranges, du pain d'épices.
Sinterklaas (Saint Nicolas) va ensuite passer dans chaque maison pour déposer les cadeaux dans le panier qu'on a laissé à l'entrée à son intention, ou dans la cheminée, à moins qu'ils ne les cache n'importe où, dans la maison, la cave, le jardin ou qu'il ne les dissimule dans des objets.
Parfois, l'arrivée du Sinterklaas est précédée d'un lancé de "nonettes" un peu rassies, jetées par le Zwarte Piet.
Avant la fête, chacun va fabriquer ou composer un cadeau-surprise qu'on s'offrira mutuellement, en ayant soin de faire en sorte de se moquer gentiment des uns et des autres ou de se rappeler des souvenirs de l'an passé.
Des tas de gâteaux
Des gourmandises à savourer bien au chaud
Traditionnellement, dans toutes les régions qui fêtent Saint Nicolas, on boit du chocolat chaud avec des petits gâteaux sablés et les indispensables pains d'épices.
Les gâteaux sont de toutes tailles et de toutes formes : étoiles, sapins, croissants de lune, etc.
On dit que ceux tressés en croix apportent le bonheur. Ceux en couronne chassent les esprits maléfiques.
En Hollande
Les pepernoten sont des petits gâteaux croquants qu'on fabrique pour la Saint Nicolas. A base de farine, beurre et lait, ils comprennent beaucoup de cannelle, de gingembre, de girofle et et de muscade.
Le boterkoek est un gâteau hollandais, à base farine et de beaucoup de beurre.
Les speculaas sont des petits gâteaux aux épices, traditionnels de la Saint-Nicolas.
En Belgique
Le soir de la Saint Nicolas, on boit du vin chaud et on mange du fondant, de la frangipane (petit gâteau fait d'amandes pilées), des spéculoos en forme de St Nicolas (biscuits secs à la cannelle).
En Allemagne
Les enfants sages mangent le Stutenkerl (ou Nikolausmännchen), une brioche en forme de bonhomme avec une pipe dans la bouche et des yeux en raisins secs.
En Alsace
Les Schwowebredele sont des petits gâteaux alsaciens aux amandes et aux épices.
Les Manalas ou Mannele sont des brioche en forme de bonhomme.