Soupe

A l'origine, la soupe était une tranche de pain sur laquelle on versait du bouillon, du vin, une sauce ou un apprêt liquide; d'où l'expression ancienne "tremper la soupe", c'est-à-dire couvrir de bouillon des tranches de pain pour qu'elles s'en imprègnent.
Aujourd'hui, la soupe est un potage ni passé ni lié, mais épaissi par du pain, des pâtes, du riz, garni de viande ou de poisson et de légumes divers.
Quand on utilise du pain, celui-ci doit être rassis, coupé en tranches assez minces, de préférence grillées ou séchées au four; cette légère torréfaction développe l'arôme du pain et donne au potage une agréable saveur, comme c'est le cas pour la soupe à l'oignon gratinée.
Néanmoins, on emploie souvent "soupe" comme synonyme de "potage".
Dans tous les pays, la soupe est un mets de base d'antique tradition.
Au Moyen Âge, on la préparait à l'oignon, au fromage, aux fèves, à la citrouille, au lait d'amandes, aux pois et au chou, très souvent mouillée de vin, colorée au safran ou riche en herbes vertes.
C'était le repas du matin et souvent celui du soir.
Vers le XVIII^es., le terme de potage remplaça celui de soupe, jugé trivial, lequel désigne toujours pourtant un apprêt régional, aux variantes innombrables, tant en France qu'à l'étranger.