Gigondas

Que savons-nous sur le gigondas?

Le gigondas (AOC) est un vin rouge ou rosé qui fait partie de l'une des six appellations locales des côtes-du-Rhône méridionales.
Le terroir est situé au nord du département du Vaucluse, au pied des Dentelles de Montmirail.

Historique

A l'Antiquité, la colonisation romaine fut effective à Gigondas, mais les vestiges archéologiques ayant trait à la vigne ou au vin sont rares. Seule une tête de Bacchus a été mise à jour, en 1866, par Eugène Raspail, neveu de François-Vincent Raspail, sur les terres de son Château Raspail.
Au Moyen Âge, vers 1120, RostangIII, évêque de Vaison, donna à son église cathédrale, une mense qui comprenait une vigne sise à Gigondas, près de l'Ouvèze.
C'est l'acte le plus ancien qui confirme l'existence d'un vignoble à Gigondas.
Au XIV^e siècle, le vignoble, fief des Princes d'Orange évolue.
Raymond V des Baux accorde, en juillet 1341, aux gigondassiens, certaines libertés contre un droit de vingtain sur le vin de ce terroir pendant 7 ans.
C'est en 1376, au lieu-dit "Les Bosquets" que les registres notariaux signifie l'existence de "vinea culta".
Puis ce sont les notaires d'Oussan, en 1380, qui font état d'un vignoble couvrant un territoire descendant de la chapelle Notre-Dame de Pallières jusqu'à l'Ouvèze.
A la Renaissance, le vignoble est approuvé  le 14 novembre 1591 et la communauté rédigea ses statuts.
Le XVIII ^e siècle marque un changement important dans les cultures. La culture de l'olivier et du mûrier fait son apparition.
Ce fut la famille Raspail et particulièrement Eugène qui relança la viticulture. En effet, en 1861 Il fit l'acquisition du domaine des Bosquets qu'il revalorisa et agrandit peu à peu au fil des ans.
Puis par héritage paternel, il reçut le domaine du Colombier qu'il transforma en Château Raspail.
En 1864, les vignobles produisent tant qu'il peut l'expédier par le port de Roquemaure sur le Rhône, à des négociants de Valence, Lyon, Saint-Étienne et Paris.
Mais, l'arrivée du phylloxéra anéantit le vignoble.
En 1956, après les grands gels qui avaient ravagé les oliveraies au pied des Dentelles de Montmirail, Jean-Louis Alexandre, René Astran, Albin Gaudin, René Goubert, Jules Marcel, Fernand Pézenas et Jean Souchières fondèrent un cave coopérative : la "cave des vignerons de Gigondas".
Les vins ce terroir furent rapidement classés "côtes-du-rhône villages.
Ils obtinrent l'appellation locale le 6 janvier 1971.

Le vignoble
Le vignoble est situé sur la commune de Gigondas, sur un sol en terrasses alluviales argilo-sableuses et sols marno-calcaires.
Il bénéficie d'un climat méditerranéen .
Grenache, syrah et mourvèdre sont les cépages entrant dans la composition des vins rouges et rosés.
Vinification du rouge : le grenache représente  la plus grande proportion et est assemblé avec le mourvèdre et la syrah. Un peu de cinsault apporte de la finesse. C'est un vin équilibré et charpenté, au goût puissant. Une robe rubis, des arômes de fruits ou domine la cerise noire, mûre et cassis et des nuances de menthe sauvage, de sous-bois et de venaison.
Vinification en rosé : Le grenache est majoritaire. Le cinsault apporte de l'expression ainsi que le mourvèdre s'il ne dépasse pas 10%.
C'est un vin capiteux, généreux aux arômes d'amande, de fruits compotés. Du corps, du bouquet.

Parlons cuisine

Tous les vins de Gigondas titrent naturellement au moins12.5°.

Le rosé s'accorde parfaitement avec les charcuteries et les fromages.

Le rouge convient très bien au gibier et à la venaison, aux daubes, aux civets de lièvre ou de sanglier. Il se sert à température ambiante.