Kouglof, kougelhof, kugelhof, kugelopf, kugelhopf

Le kouglof est une brioche alsacienne garnie de raisins secs, moulée en couronne haute et torsadée.

Que savons-nous sur le kouglof?

Le kouglof est une brioche alsacienne garnie de raisins secs, moulée en couronne haute et torsadée. C'est aussi une spécialité de l'Autriche, de la Tchéquie et du Sud de l'Allemagne.
Son nom s'orthographie également "kougelhof", "gougelhof" "kugelopf" ou "kugelhopf (de l'allemand kugel, "boule").
La reine Marie-Antoinette contribua beaucoup à la vogue de ce type de pâtisserie en pâte levée, que l'on faisait à l'époque non plus avec du levain, comme c'était la coutume jusqu'au milieu du XVIII^e siècle, mais avec de la levure de bière, employée depuis longtemps en Autriche et en Pologne.
Certains estiment néanmoins que c'est Carême qui vulgarisa ce gâteau à Paris, alors qu'il était pâtissier chez Avice ; il aurait reçu la recette de M.Eugène, chef des cuisines du prince Schwarzenberg, ambassadeur d'Autriche sous Napoléon I^er.
D'autres auteurs prétendent que le premier pâtissier qui fit de véritables kouglofs à Paris était un certain Georges, établi en 1840 rue du Coq.
Il existe également à Ribeauvillé une légende qui prétend que cette pâtisserie fut confectionnée pour la première fois par les Rois Mages pour remercier un pâtissier local du nom de Kugel de son hospitalité, et que la forme est celle de leurs turbans.
En Alsace, le kouglof est la friandise des petits déjeuners du dimanche, et on le prépare traditionnellement la veille, car il est toujours meilleur légèrement rassis.
Il accompagne bien, également les vins d'Alsace.

Parlons cuisine

Pour la réalisation du kouglof, on utilise un moule spécial en terre émaillée.

Les moules à kouglof

En Alsace, les formes des kouglofs furent très variées.
D'après le Musée d'Unterlinden, la "feuille de cuivre"est mise en forme à la main sans soudure par un dinandier (artisan d'art, qui fabrique des objets utilitaires et décoratifs par martelage à partir d'une feuille de cuivre, d'étain ou de fer-blanc). Ce nom est issu de Dinant en Belgique, où la tradition du travail du cuivre remonte au XII^e siècle.
Les moules miniatures très ornés, ainsi que les moules munis dès l'origine d'anneaux de suspension, étaient accrochés par les ménagères dans la cuisine pour témoigner d'une certaine aisance et de la qualité gastronomique de la maison".
Le commentaire du musée précise également que "les moules en cuivre, ou leur équivalent en terre cuite vernissée, pouvaient également être offerts comme cadeau de mariage".